Mastère Design & mondes vivants

Les activités économiques humaines ont endolori ces deux derniers siècle le monde en dégradant la biosphère partout où elle héberge la vie.
Les questions de l’omniprésence des technologies et de l’accélération des mutations des offres, services et consommations de biens éphémères soutenant nos manières d’habiter le monde se posent en tant que principaux facteurs de l’effondrement de la biodiversité.
Nous n’avons pas seulement mis l’humain « à l’abri » des aléas du monde sauvage, nous avons également soumis le monde sauvage à la botte des désirs humains et envahis les habitats des autres qu’humain avec autant de gaz et de matières chimiques dangereuses, provoquant ainsi la crise d’habitabilité du monde dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.
Le design joue un rôle fondamental dans la fabrication de ces artefacts et des systèmes de croyance associés à l’usage d’un monde ainsi bâti.
Le design doit jouer un rôle dans la redirection écologique du monde, et proposer des alternatives concrètes, mener un travail de médiation auprès des publics en vulgarisant le travail des chercheurs comme il le faisait pour les offres commerciales ou les enjeux esthétiques pour l’industrie et le commerce. Il doit s’engager auprès des communautés pour expliquer et rendre visible.
Il doit également proposer de nouvelles manières de produire ces artefacts, de les partager, de les réutiliser, de les dégrader ou de les maintenir.

Le parcours DMV est accessible à tout diplômé de bac+3, après validation d’une licence universitaire ou d’un bachelor spécialisé. Il dure 2 ans et permet l’accès et la validation d’un titre RNCP dans les métiers de la communication et de la médiation scientifique, ainsi que d’un titre d’école en design biomimétique et écologie profonde.

La 4e année est accessible :
• Aux étudiant·e·s diplômés de bac+3. Il est préférable, mais non nécessaire, d’avoir des notions de création visuelle, de méthodologie de design et de numérique. Pour les étudiant·e·s issus d’autres cultures que le Design, une mise à niveau sera proposée, intégrée au cursus sans surcoût.

La 5e année est accessible :
• Aux étudiant·e·s diplômé·e·s d’un DSAA ou d’un Master universitaire en Art ou en design, en écologie ou en ingénierie, ayant validé un diplôme de niveau 7 (bac+5), sous réserve de présentation d’un portfolio à un jury d’entrée, ou d’une validation des acquis de l’expérience professionnelle.*
* Un cursus sur mesure de rattrapage pourra être proposé, en remplacement du stage de deuxième année.

• environ 475 heures de formation en présentiel par an
• des promotions limitées à 15 étudiant·e·s : le choix de la qualité plutôt que de la quantité,
• des frais de scolarité modérés la seconde année pour permettre une meilleure inclusivité sociale dans la formation,
• une trentaine d’intervenants différents spécialisés dans leurs pratiques de l’Art et/ou du design, de la communication et du numérique et de l’écologie et de la recherche.
• une approche par projets réels (projets d’intérêts généraux et territoriaux),
• des événements culturels et des rencontres toute l’année, en lien avec l’activité nationale ou locale,
• la plupart des consommables sont fournis, et du matériel général est à la disposition des étudiant·e·s,
• l’accès à un écosystème dynamique composé d’acteurs et d’actrices engagé•e•s localement.

L’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo est une école unique en son genre, dédiée aux profils créatifs, engagés et motivés, elle ne base pas son recrutement sur un dossier ou un portfolio, mais sur une rencontre et un échange sincère.
La pédagogie, du fait de son statut, met l’accent sur la coopération et la collaboration, et fait du collectif une force au service du développement des compétences des étudiant·e·s, mais aussi de leur soin et, parfois, de leur réconciliation avec les études et les cultures sous toutes leurs formes. Grâce à un suivi de proximité et une volonté de faire gagner les étudiant·e·s en confiance et en autonomie, l’Institut D. jouit d’une ambiance positive dans notre écosystème bien dimensionné ppour les jeunes et notre territoire.

De plus, la co-diplomation validant le suivi complet du parcours Design des transitions et conoception biomimétique de l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo apporte une dimension d’engagement écologique et social de la formation : les étudiant·e·s profiteront d’une acculturation particulière aux enjeux d’écoconception, de culture scientifique – notamment vis-à-vis des enjeux de l’écologie et de l’innovation, d’économie décroissante et circulaire, et de redirection écologique.

La formation offre des débouchés variés dans les métiers du design et de la communication, ainsi qu’un accompagnement à l’entrepreneuriat pour les profils les plus autonomes. Plus que de simples spécialistes techniques, les étudiant·e·s développeront des approches globales des projets, leur permettant d’agir à différents niveaux de la stratégie des entreprises et des institutions pour l’anthropocène : opérer un changement d’approche, de discours, de philosophie et de démarche dans un monde où les enjeux écologiques sont devenus plus que prégnants : incontournable.

La création visuelle et stratégique intègre les compétences de base : créer des médias de communication (outils d’intelligence collective, conception d’applications et de sites Internet, communications visuelles, campagnes vidéo ou photo sur les réseaux sociaux, production éditoriale (forme et contenus), scénographie des espaces de vente, élaboration de stratégies créatives, commerciales éthiques).

Les métiers du design sont multiples. L’Institut D., de par son approche ouverte de la pratique, permet de se préparer à différents postes dans le secteur de la création :

• Médiateur scientifique transmedia
• Designer biomiméticien / manager de projets écosystémiques et/ou de territoires
• Designer de transitions / politiques publiques et RSE
• Entrepreneur, porteur de projet dans l’Économie Sociale et Solidaire, entrepreneur post-croissance,

Aujourd’hui, le design a trouvé sa place dans tous les secteurs : le privé (entreprises), le public (mairies, hopitaux, services publics, politiques publiques), les associations et coopératives, et est également un excellent métier pour celles et ceux qui souhaiteraient devenir indépendants.

La formation aboutit à la validation d’une diplôme d’école de fin de parcours. Il n’est pas prévu une poursuite d’étude mais selon le réseau des étudiants, il serait envisageable de poursuivre en doctorat auprès d’un HDR.

Attention, le diplôme n’étant pas un diplôme de recherche, cette poursuite d’étude demanderait sans doute une année complémentaire de mise à niveau sur les enjeux de la recherche dans le cadre d’un M2 recherche dans l’université sollicité pour votre doctorat.